âge + vingt-cinq ans depuis le onze février ; personnalité + jovial, mais froid dans certaines situations. gentil mais bagarreur et provocateur parfois. possessif. protecteur. têtu. fier. fêtard. indépendant ; signes particulier + boucle d'oreille à l'oreille gauche ; civilité + monsieur aux dernières nouvelles ; orientation sexuelle + bisexuel, depuis son passage par la case prison ; métier exercé + il est de retour dans les affaires louches, c'est un mariage qui fonctionne presque alors pourquoi arrêter, sinon il traîne aussi sur des rings de boxe ; études + il a arrêté l'école dès qu'il a pu le faire, il a simplement eu son diplôme à la fin du lycée, c'était tout ce que ses parents lui demandaient ; description physique + il plane du haut de son mètre quatre-vingt-cinq. il est brun, ou plutôt châtain, les yeux marrons, mais un beau marron. il n'est pas rachitique, mais pas gaulé comme rocky non plus. il est dans la norme en soit; groupe choisi + les mars ; personnalité choisie + david prat ;

1. clyde aime profondément son prénom. parce que ça le fait marrer de se faire comparer à clyde de bonnie&clyde. il l'aime aussi parce qu'on peut très difficilement le déformer pour trouver un quelconque surnom. cly', ça sonne bizarrement quand même. les seules personnes qui s'amusent à lui trouver des surnoms, c'est sa petite sœur, ainsi que ses parents. enfin y'a pas longtemps, y'avais aussi son ex. 2. clyde a commencé à fumer des cigarettes vers l'âge de quinze ans. ça a été une connerie, il l'a su dès qu'il a commencé à devenir accroc à cette connerie. pourtant, il n'a pas l'intention d'arrêter de si tôt. quand on le met en garde en sortant le prétexte du cancer qu'il peut se choper, il rit. tout simplement. il rit parce qu'il sait qu'on finit tous par crever un jour, parce qu'il sait que des personnes qui n'ont jamais fumé de leur vie se choperont un cancer du poumon alors que ceux qui fument comme des pompiers n'auront peut-être rien du tout, hormis une horrible toux le matin. 3. le jeune homme boit, fume, se drogue, baise. il fait tout ce qu'il interdit à sa sœur en fait. pourtant, il sait très bien que dès qu'il a le dos tourné, elle en profite pour sortir et s'amuser. alors lui, il attend juste le jour où il va tomber sur elle dans un bar ou dans une boite de nuit. il attend juste ce moment pour lui montrer les milliers de raisons pour lesquelles il ne voulait pas qu'elle sorte s'amuser ainsi. 4. il ne vit plus dans le domicile familial depuis ses dix-huit ans. il a vécu seul pendant un temps avant de s'installer avec sa petite amie. et de leur humble appartement, il s'est retrouvé le cul en cellule. 5. on pourrait croire que son séjour en prison l'aurait traumatisé, ou au moins calmé, mais en réalité, ce séjour, il l'a presque bien apprécié. ouais, presque. la bouffe était franchement pas terrible et son lit pas confortable du tout, les douches un peu risquées de temps en temps. mais il s'est fait des « potes » là-bas, il a même bien rigolé des fois. 6. il est sortit de prison depuis quelques mois. et autant dire qu'il a pleinement profité de sa liberté. mais il est retombé dans les trafics douteux. l'argent facile l'a de nouveau attiré, ses quelques connaissances dans le milieu aussi d'ailleurs. ce boulot lui plait d'une certaine manière. et maintenant, il est d'autant plus vigilant que auparavant. surtout qu'il sait qu'il doit être encore surveillé de temps en temps.

Aujourd'hui Clyde devait rendre visite au psychologue de la prison. Il y passait deux fois par semaine, à chaque fois juste après son camarade de cellule. Comme chaque fois, il fut escorté jusqu'au bureau du psychologue par deux gardiens. Deux gardiens qui restaient près de la porte, dehors, juste au cas où quelque chose déraperait. De toute manière Clyde ne voulait rien faire à ce pauvre homme et même s'il le pouvait, ses mains ainsi que ses pieds liés l'en empêchait. Le détenu s'assied sur une chaise en face de l'homme à lunettes d'une bonne quarantaine d'années. Il devait en voir défiler des gamins. Il devait entendre des histoires à s'en tordre les boyaux, d'autres à en rire, mais aussi d'autres à ne plus en dormir. Mais celle de Clyde était presque banal. Il devait faire partie des détenus avec l'histoire la plus normale. Une bonne famille, un comportement qui n'était pas trop déviant. L'homme remit correctement ses lunettes sur son nez avant de prendre parole. « Alors, comment vas-tu aujourd'hui Clyde ? » Toujours la même question. Et toujours la même réponse, avec l'amusement des premiers jours en moins. « Je vais aussi bien qu'un prisonnier puisse l'être. » L'homme au crâne dégarnit hocha alors la tête avant de poursuivre. « De quoi veux-tu me parler aujourd'hui ? » Clyde était ici depuis un bon moment déjà. Alors il était évident qu'à force de venir ici, il se confiait un peu. Il y a quelques mois, il lui a parlé de sa famille.

Il pleuvait aujourd'hui. Du moins c'est ce que devinait Clyde en entendant le bruit de quelque chose tombant à un rythme régulier contre la fenêtre de la salle du psychologue. Les mêmes questions s'enchaînèrent avant que le jeune homme ne se décide à prendre parole. « Je suis né dans une famille banale. Depuis que je suis né, je ne me souviens pas avoir entendu mes parents s'engueuler, ou jamais sérieusement. Il s'aiment et ça crève les yeux. J'ai une petite sœur. Elle a dix-huit ans. Et normalement à l'heure qu'il est elle doit être en cours. C'est un peu mon opposé. Elle est calme et studieuse. Mais c'est sûrement pour ça qu'on s'entend si bien. C'est l'ange de la famille. Et moi je suis devenu le petit démon. Mes parents ont été tellement déçus en apprenant que j'allais être incarcéré. Je l'ai vu dans les yeux de ma mère. » Clyde marqua une pause. Non, il n'allait pas pleurer ou n'était pas sous le coup de l'émotion. Il cherchait simplement quoi dire d'autre. « Mon père c'est moi mais en plus vieux et en plus calme. Ma mère, elle est calme, douce, toujours souriante, c'est un rayon de soleil à elle toute seule, un peu comme ma sœur en fait. » Il avait continué à déballer quelques petites broutilles sur sa famille jusqu'à la fin de l'heure qui lui était donné. Le simple fait de parler de sa famille lui faisait du bien.

Et il y a quelques jours, il lui a parlé de son ex-petite amie. Il a même réussi à rire pendant ce moment.

Les mains attachés, les pieds liés, il était de nouveau assis sur cette foutue chaise. Les yeux dans les yeux avec le psychologue dont il n'arrivait toujours pas à retenir le nom. Mais ça lui était bien égal. Aujourd'hui il était décidé à parler. Si bien qu'il ne laissa même pas les questions habituelles passer. Il commença directement. « J'avais une copine avant d'être incarcéré. Et pendant les deux premiers jours ici aussi. » Clyde laissa un faible rire franchir ses lèvres. Mais aucun amusement n'y était détectable. « On s'est rencontrés dans une soirée et de fil en aiguille il s'est passé ce qu'il s'est passé. On a appris à se connaître un minimum et on s'est mis ensemble. Tout allait pour le mieux, on s'entendaient à merveille, on passaient notre temps à s'amuser et à rire. Et dès que je suis entré ici, plus aucune nouvelle. Du moins le premier jour. J'avais essayé de l'appeler et elle n'avait pas répondu. Le lendemain j'avais réessayé et cette fois, elle avait décroché. Je lui ai simplement dit bonjour qu'elle me disait que tout était terminé entre nous avant de raccrocher. Sur le coup, j'ai pas compris ce qu'il se passait. Et après je me suis énervé. Mais vraiment. J'avais simplement eu l'impression d'avoir été pris pour un con pendant des mois. Et je venais aussi de gâcher mon seul coup de fil de la journée alors que j'aurais pu appeler ma sœur ou mes parents pour simplement leur donner des nouvelles. Ce jour là, j'ai d'ailleurs du me battre avec un gardien si je me souviens bien. Ouais, c'est bien ça. Et cet enfoiré m'a frappé avec sa matraque. J'ai passé deux semaines en isolement. Je crois que je ne me suis jamais autant ennuyé de ma vie. Je ne pouvais pas sortir, je ne voyais personne, je suis resté deux putains de semaines dans le noir. Quand je suis sortis j'ai mis au moins dix minutes avant que mes yeux ne s'habitue à la lumière. » Ces paroles firent rire le psychologue qui se reprit assez rapidement, se devant d'être professionnel.

Les deux seules choses dont il n'avait pas encore parlé étaient la raison de son arrestation et son arrestation. Et aujourd'hui, il n'avait pas d'autres choix que d'en parler. « Je pense que je n'ai plus que ça à vous dire de toute manière. Et c'est ma dernière séance avec vous. Quand j'avais vingt ans, j'ai eu un moment où je fréquentais pas vraiment les bonnes personnes. J'ai commencé à vendre et à consommer toutes types de drogues. C'était de l'argent facile alors à mon âge, on ne refusait pas ça. C'était tranquille aussi comme boulot. J'avais de bons clients et tout. Mais un jour l'un d'entre eux n'a pas été réglo. Il voulait montrer qu'il pouvait jouer au malin, mais pas de bol, on m'a demandé d'aller lui rendre une petite visite. J'ai été le voir et je lui ai donné une bonne leçon. Mais cet enfoiré a porté plainte le lendemain. Heureusement, le surlendemain, il la retirait. Bref. Du coup j'étais surveillé. Les flics savaient que j'étais dans des histoires louches. Plus d'un an après, les flics ont défoncés la porte de mon appartement, ils m'ont arrêté, tout comme les autres membre du réseau pour vente de drogue. Un des clients était un indic et a sûrement attendu d'avoir tous les noms avant de nous faire coffrer. On a jamais su qui c'était. » Dès que le rendez-vous se termina, Clyde se leva et salua l'homme avant de sortir de la pièce. Il fut conduit vers sa cellule et il salua son co-détenu avant de quitter le secteur là, se retrouvant bien vite dans l'entrée, ses mains et ses pieds libres. On lui restitua ses affaires. Et avant qu'il ne sorte, il fit face au fameux gardien qui l'avait frappé. « T'as de la chance que je veuille vraiment sortir. » Suite à ces mots, il quitta le milieu carcéral et retrouva dehors ses parents et sa sœur.

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