l'histoire de ton personnage
- session chez le psy -
december 3, 2015 ▸ i can't feel my heart anymore.
Dr. Demsey Andréas :
« Je suis là pour vous aider, je ne suis pas l'ennemi. » un sourire arborait mes lèvres à cet instant précis, qui était donc l'ennemi après tout ? Mon agresseur, celui qui m'avait battu, violée, celui qui m'avait séquestrée dans cette pièce sombre dont j'avais l'impression de connaître chaque recoins. Pouvait-on vraiment s'auto-proclamer ne pas être l'ennemi, s'auto-proclamer être bon sous prétexte de venir en aide aux autres. Non, car dans le fond je pouvais tout aussi bien proclamer haut et fort que mon agresseur était un homme bon. Grand chirurgien, père de famille, un mari aimant, n'ayant aucun problème avec son voisinage... (...) Une petite sonnerie venait de retentir.
« Ah, sauvée par le gong, ça sonne si doux à mes oreilles. Vous pouvez notez ça si vous voulez. » En un rien de temps je me retrouvais debout , prête à sortir de la pièce plutôt chaleureuse pour un cabinet.
« Prenez ma carte, si vous ressentez le besoin de parler, appelez-moi sur ce numéro. » je le voyais saisir un stylo et noter son numéro. Je fronçais les sourcils quelques peu surprise, avait-il au moins le droit de faire ça ? Et puis surtout pourquoi le faisait-il, je lui montrée chaque jour que je ne souhaitais être aidée, je ne nécessitait pas même le besoin d'être aidée par ailleurs.
« Je n'crois pas non... » je ne comprenais pas son entêtement, d'autres personnes se montreraient très certainement plus bavard et ne lui ferait pas perdre son temps. Quoi que le temps, c'est de l'argent, pas vrai ?
« Prenez-le, ça ne vous coûte rien, vous serez libre d'en faire ce que vous voulez après tout. » je hochais la tête de gauche à droite désapprouvant cet acte, hésitante, je m'emparais finalement de sa carte que je rangeais dans la poche droite de mon manteau avant de tourner les talons et de m'en aller sans dire mot à l'inverse de ce dernier qui me salua.
C'est fou ce que les femmes peuvent se montrer naïve, un tendre baiser, des mots doux, quelques bijoux au prix inestimable et les voilà tous pardonnés. C'était plutôt comique en réalité, j'y prenais presque goût.
« Qu'est-ce que tu fous Katsia, tu cherche à te faire tuer c'est ça ? » donnez leur un peu d'importance et voilà qu'ils se croient tout permis. Je crachais le sang se trouvant dans ma bouche après m'être pris un sale coup à la mâchoire
« Tu t'approche encore de ma femme et je te ferais regretter d'être venu au monde petite p***. » -
en anglais ça sonnerait tellement mieux Je m'apprêtais à lui faire face à nouveau, mais Andréas se tenait devant moi me faisant barrière.
« Pauvre type, pas sur que ta femme veuille encore de toi. » mes mots étaient à peine audible mon "ami" m'empêchant de crier sa main étant posée sur ma bouche. J'adressais néanmoins un bras d'honneur à cet homme à la carrure imposante tandis qu'il démarrait sa voiture pour filer.
« Toi, lâche moi ! » je le bousculais de façon à ce qu'il retire son emprise sur moi.
« Katsia... tu te rends au moins compte de ce que tu fais ? » je venais poser ma main sur ma joue, sentant la douleur soudainement apparaître.
« Je crois qu'il vaut mieux qu'on arrête de se voir tous les deux... » Avant qu'il ne dise quoi que ce soit d'autres pouvant m'influencer dans la décision que je venais tout juste de prendre, je lui adressais ces quelques mots.
« C'est mieux pour toi, pour ta fiancée et pour moi. » je n'osais même pas poser mes yeux sur lui, je savais que si je le faisais il finirait par me faire changer d'avis.
« Si c'est vraiment ce que tu veux... T'iras t'expliquer avec Lyla, je ne le ferais pas pour toi. » c'était donc ma demi-sœur qui l'avait envoyé ? Ne pouvait-elle donc pas s'occuper un temps soit peu de ses affaires, comme elle avait l'habitude de le faire avant toute cette histoire.
« Je ne reviendrais pas cette fois-ci Katsia. » J'haussais les épaules, et m'éloignais de lui sans me retourner, mon cœur était en miette. J'avais atteint le point de non-retour je le savais fort bien, n'ayant eu aucune de ses nouvelles durant trois semaines consécutives, je m'étais rendu à son domicile et on m'appris qu'il quittait le continent quelques temps. A trop vouloir jouer, on finit toujours par se brûler. Leçon partiellement acquise cependant.