« i understand not everything i make will be for everyone, and thats ok. but nothing i do is below dope. so, lets just agree to disagree » Tout débuta un quatorze février 1992 ; ma naissance fut longue et quelque peu douloureuse pour madame Bowman - anciennement Lucesa - Cette italienne de vingt-neuf ans venait enfin de mettre au monde son deuxième enfant, une fille pesant pas moins de trois kilos et quelques. Les grands yeux de cet être vinrent alors à s'ouvrir timidement. Ses petits bras se dirigèrent vers celle qui était désormais sa mère pour le restant de sa vie. Les parents l'appelleront Evie. Aux côtés de la mère résidait un autre enfant ; d'une taille et corpulence moyenne, des cheveux châtain clair, des yeux bleus océan ainsi qu'une peau pâle. Aucun doute, il s'agissait bien de Hunter Bowman, le frère de ce nouveau-né. Un peu plus loin, l'air ébahi, trônait son paternel : monsieur Bowman, un irlandais pur souche. Un sourire angélique s'afficha alors sur les lèvres de cette petite famille réunie dans la chambre confinée. Evie semblait être un ange tombé du ciel et pourtant, sa vie ne faisait que débuter, remplie de longues péripéties et probablement semée d'embûches.

« there are scars that i've been hiding, there are ghosts that i do not name, there are closets i don't like ever open but they open all the same. » Mon enfance se déroula sans grande peine. J'allais à l'école, me faisais des amis. J'étais toujours celle qui entraînait les autres à commettre des bêtises, des actes et gestes idiots. Je me faisais souvent punir en primaire mais généralement, ce n'était pas bien grave au vue de mes excellentes notes que je ramenais à la maison. Petite, je me disputais souvent avec mon frère - plus âgé que moi - mais outre ses disputes purement fraternelles, nous nous aimions. A l'époque, je n'étais pas aussi admirative vis-à-vis de lui que je ne le suis maintenant. Il a toujours été là pour moi. Parfois, je m'amuse à me remémorer ce jour d'été où je m'amusais dans le bac à sable - je devais avoir trois/quatre ans - et qu'un gamin plus âgé m'avait poussée. Je m'étais mise à pleurer et mon frère m'avait vengée. Il était mon sauveur tout comme mes parents étaient mes héros.
Mon père est un homme ayant une grande influence aux quatre coins du globe. Riche industriel aux multiples talents, il a su se faire un nom en Grande-Bretagne -mais pas uniquement- et semble plus respecté que jamais. Pourtant, je connaissais l'autre facette de mon père. Derrière ce visage si impassible et froid se cachait un homme bien plus cruel encore. Je n'avais aucun doute sur le fait qu'il fasse parti du réseau mafieux, d'où toute cette richesse qui coulait à flot chez nous. Pour ma part, cela arrangeait mes affaires ainsi que celles de mon frère puisque nous pouvions nos offrir tout le luxe dont nous désirions. C'était la belle vie. Jusqu'au jour où un macabre accident de la route coûta la vie à ma mère. J'avais vingt ans et je me rappelle que cette nouvelle avait effondré toute notre famille. Mon père le premier. Puis, les années avaient défilé... trop rapidement, jusqu'à mes vingt-quatre ans. J'entamais une nouvelle année dans une université anglaise, en médecine. Mon rêve ? Devenir médecin légiste. J'étais douée, je ne le cachais pas mais n'aimais pas me vanter sur ces capacités-là. Pourtant, c'est durant les vacances d'été de la même année que tout bouscula pour moi. Je me remémore cette scène où j'étais tranquillement assise dans le canapé du salon, relisant un énième bouquin de médecine, lorsque mon père déboula dans la pièce - costume trois-quarts Prada, ceinture et cravate Ferragamo. Très chic, comme à son habitude - et me coupa dans ma lecture. « Je t'envoie à New York Evie, c'est trop risqué de rester ici en ce moment, avec moi. » Je levais les yeux vers mon paternel tentant de savoir s'il plaisantait. Il s'avérait plus sérieux que je ne le pensais. « Trop risqué ? Mais pourquoi ? » A cran, je l'observais longuement. Mon père est quelqu'un qui sait particulièrement bien masquer ses sentiments. Nul doute qu'il en avait gros sur le cœur de me voir partir. Pourtant, il m'avait tout expliqué. J'allais à New York, dans l'Upper East Side plus précisément - le quartier 'huppé' par excellence - rejoindre l'un de ses 'plus proches amis' afin de 'réussir mon ascension sociale'. Mensonge. . Il me dégageait car il avait des problèmes, de gros problèmes. Mais je ne fis pas d'histoires et m'exécutais : je m'étais résignée à rester auprès de mon père et avais finalement fait mes valises, comblant du mieux que je pouvais le vide qu'il allait me laisser.

« to make a mountain of your life is just a choice but i never learned enough to listen to the voice that told me always love hate will get you everytime always love don't wait 'til the finish line slow demands come round squeeze the air. » Mon père avait tout prévu en m'envoyant à New York. Je logeais dans un appartement des plus distingués, possédais même une gouvernante qui veillait sur moi. Mais à vingt-quatre ans, avais-je encore besoin qu'une nounou prenne soin de ma petite personne ? Certainement pas. C'est d'ailleurs sans surprise que je vis mon nom inscrit dans la liste des étudiants acceptés à l'université de New York. Moi qui le pensait imprévisible, j'avais tout faux. Je m'étais fixée cet objectif : réussir dans ma vie, quel qu'en soit le prix à payer. J'étais convaincue que cette ville allait pouvoir m'offrir tout ce dont j'espérais. Le rêve américain ? Franchement, je n'y croyais pas ou bien, je me bernais d'illusions. Pourtant, je savais que je n'étais pas au bout de mes surprises.

pseudo du web + chloé. ; âge + vingt-trois ans ; prénom + ici ; où as tu connu le forum + bazzart, le seul l'unique  ; qu'en penses-tu ? + attrayant, actif et très réussi    ; combien de temps penses-tu passé sur le forum + 5/7 ; code à remplir : [/size]

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[b]PHOEBE TONKIN - Evie Bowman[/b]