Et une nuit de plus...

"Je considère la médecine comme un sacerdoce ainsi que le pastorat. Demander de l'argent pour soigner un malade, c'est un peu lui dire : la bourse ou la vie."

Il est à peine deux heures du matin et je suis encore de garde. La nuit a été particulièrement agitée, une de mes patientes a eu des contractions subites alors qu'elle n'était enceinte que de 6 mois, nous avons dû l'emmener au bloc assez rapidement, car sa grossesse était une grossesse à risque et que le bébé courait un bien trop grand danger. Cela faisait déjà un mois qu'elle était à l'hôpital sous surveillance pour sa propre vie et celle du bébé. Je n'aime pas voir des grossesses ainsi, car je vois la souffrance des futures-mères. En plus ce n'est pas une situation facile, car elles ne peuvent pas bouger et doivent faire le moindre effort. Une fois l'intervention terminée, j'ai dû me rendre aux couveuses et veiller à ce que le bébé soit sous les meilleures conditions, si on a réussi à le sauver il faut qu'il survive. J'ai veiller à donner toutes les instructions aux infirmières ainsi qu'aux puéricultrice. J'ai ensuite fait un tour auprès de toutes mes patientes pour être certains que tout se passait bien avant de m'octroyer une pause café. C'est vrai que nous médecins sommes habitués à travailler la nuit, mais les nuits ne sont pas toujours agitées, il y a des moments où le temps se fait sentir et parfois seul un café nous permet de tenir. Un café ou une fille...mais ce n'est pas trop d'actualité pour moi en ce moment.
Je me rend donc à la cafètariat, mais je me rappelle très vite qu'à cette heure-ci je ne trouverai rien.
Je me dirige alors au troisième étage pour trouver une machine à café. Ca sera un café noir serré pour moi. Un grand café noir. J'appuie sur la machine et attends que le café soit prêt.